La discipline No limit
(ou gueuse)

La pratique de cette discipline pourrait se résumer en quelques mots : course à la profondeur. Elle implique de repousser sans cesse ses limites physiques et mentales.
La propulsion de cette discipline est libre. Pour atteindre des profondeurs de plus en plus importantes, l’apnéiste utilise une gueuse .
Une mesure verticale est adaptée de façon à gérer et calculer la profondeur.
La remontée se fait grâce à un ballon gonflé d’air, fixé sur le dessus de la gueuse, ou bien, par un câble.

Sommaire
    Add a header to begin generating the table of contents

    Descriptif de l’apnée
    No limit

    La gueuse utilisée pour la pratique de l’apnée No Limit pèse entre 15 et 30 kg. Elle est fixée sur un câble et descend verticalement à une profondeur déterminée. Un frein est parfois intégré à certaines gueuses. La descente se fait beaucoup plus rapidement que la remontée.

    Cette technique permet d’atteindre des profondeurs très importantes et de battre des records.

    La pratique de l’apnée No Limit requiert une grande
    organisation et une équipe importante. La sécurité doit être assurée
    tant à la surface qu’en profondeur.

    La principale difficulté pour l’apnéiste qui descend en No
    Limit , c’est la gestion de la compensation, c’est-à-dire le
    rééquilibrage de la pression dans les tympans.

    Lire la vidéo
    Différentes techniques de compensation sont utilisées (Frenzel bouche pleine ou mouthfill et Béance tubaire volontaire)

    No Limit : un succès lié au film ‘Le Grand Bleu”

    Le film de Luc Besson “Le Grand Bleu” , en 1988, a certainement contribué au succès de la discipline d’apnée No Limit. Ce film relatait l’histoire de l’apnéiste Jacques Mayol, détenteur du premier record en 1983 ( 105 mètres) et de son rival Enzo Maiorca. Les deux apnéistes, surpris du succès de ce film, n’ont pas manqué de tenter de profiter financièrement de la réussite de cette histoire cinématographique.

    No Limit : destins tragiques

    La course au record est la principale raison de la dangerosité de cette discipline. Certains y laisseront leur vie. Quelques figures de l’apnée No Limit ayant disparus :

    Audrey Mestre (1974-2002)
    Suite à un problème technique lors de la remontée, Audrey Mestre décède le 12 octobre 2002 en République Dominicaine après être descendue à une profondeur de 170 m. Son époux Francisco Ferreras, apnéiste également, a assisté à la scène. L’année suivante, il lui rend hommage en atteignant la même profondeur.
    Loïc Leferme (1970-2007)
    Apnéiste français profond, Loïc Leferme décède lors d’un entraînement en avril 2007 à Villefranche Sur Mer. Victime d’un accident technique, il se noie alors qu’il préparait un nouveau record. Loïc Leferme servira de sujet à de nombreux livres et films.
    Patrick Musimu (1970-2011)
    Apnéiste français profond, Loïc Leferme décède lors d’un entraînement en avril 2007 à Villefranche Sur Mer. Victime d’un accident technique, il se noie alors qu’il préparait un nouveau record. Loïc Leferme servira de sujet à de nombreux livres et films.

    Des apnéistes No Limit de renom

    Jacques Mayol (1927-2001)
    Premier plongeur au monde à être descendu à une profondeur de 100 m (1976), Jacques Mayol intriguait les scientifiques de par son rythme cardiaque passant de 70 à 20 pulsations. En 1975, sa compagne meurt à la suite d’ une agression. Il rentre alors dans une dépression qui le conduira à se suicider en 2001.
    Herbert Nitsch (1970)
    Apnéiste autrichien détenteur de 32 records du monde. C’est une des seules personnes à avoir établi un record dans toutes les disciplines de l’apnée. Actuellement détenteur du record du monde AIDA d’apnée no- limit à -214m. Le 6 juin 2012 après une tentative de record du monde en no-limit, il est victime d’un accident de décompression qui met fin à sa carrière de sportif de haut niveau.
    Umberto Pelizzari (1965)
    Apnéiste français profond, Loïc Leferme décède lors d’un entraînement en avril 2007 à Villefranche Sur Mer. Victime d’un accident technique, il se noie alors qu’il préparait un nouveau record. Loïc Leferme servira de sujet à de nombreux livres et films.
    Francisco Ferreras (1962)
    Francisco Ferreras, surnommé Pipin, est un apnéiste cubain détenteur de nombreux records mondiaux, en alternance avec son rival Umberto Pelizzari. En 2004, il publie un livre sur sa carrière et sur sa vie avec son épouse décédée, Audrey Mestre :“The Dive : a story of love obsession”. Une adaptation cinématographique sera ensuite faite par James Cameron en 2012.
    Tanya Streeter (1973)
    Tanya Streeter, apnéiste des Îles Caïmans détient le record féminin absolu de plongée No Limit en 2002 avec une profondeur de 160 mètres. Tanya Streeter a commencé à pratiquer la plongée vers 25 ans. Très rapidement, elle bat des records. A noter qu’elle a été le sujet d’un documentaire en 2006 (Animal Planet).

    No limit : un encadrement nécessaire

    ’apnée No Limit requiert l’utilisation de matériel tels que des câbles, une gueuse et un ballon pour la remontée. Des défaillances techniques du matériel et c’est l’accident. Pour parer à cette éventualité, des médecins du sport et des spécialistes encadrent l’activité. La survenue d’un problème entraîne une réaction immédiate de l’équipe. Les accidents de décompression ne sont pas rares. Mettre l’accent sur la dangerosité de la pratique de l’apnée No Limit est nécessaire mais la mise en place d’infrastructures sécurise les descentes en apnée et réduit fortement les risques d’accident.

    No Limit : un plaisir de plonger indéniable

    Les risques inhérents à la pratique du No Limit sont, sans aucun doute, la volonté de battre un record.

    Pratiquer l’apnée No Limit en respectant toutes les règles de sécurité et en n’ayant pas de performance à réaliser vous conduiront assurément vers une source de plaisir et une sensation unique.

    Faire corps avec l‘eau, côtoyer les poissons au plus près, amène obligatoirement au lâcher prise. L’immersion au milieu du monde sous-marin est un véritable ressourcement sans parler des bienfaits physiques (renforcement musculaire et cardio-vasculaire) et mentaux (meilleure confiance en soi, bienfait sur le stress,…)

    Les apnéistes parlent souvent d’un sentiment de bien-être.

    L’apnée libre est également le meilleur moyen de travailler l’adaptation à la profondeur et la compensation. C’est donc une technique d’entraînement à ne pas négliger, si vous voulez progresser.

    Panier